« — Monsieur Sarouel ? »
Tu prétends ne pas avoir entendu la voix de ta secrétaire. Rien ne t'insupporte plus qu'être interrompu pendant ton entraînement de savate.
« — Monsieur Sarouel, c'est important.
— Un problème, mon petit ?
— C'est le youtubeur dont vous avez baisé la femme. Il dit qu'il vous provoque pour un duel d'arts martiaux. Voulez-vous que je lui transmette un message ?
— Mmmm. Laissez-moi le temps d'y réfléchir, je répondrai moi-même à sa vidéo.
— Bien, Monsieur.
— Merci, mon petit. »
Tu jettes un œil au nombre d'abonnés dans ta communauté. Il va falloir jouer stratégiquement. Ce satané Castor Dissident pourrait bien faire diminuer significativement tes donations mensuelles en remettant en cause ta puissance virile. La balle est dans ton camp. Tu raccroches tes gants de boxe, et te diriges vers la douche en pensant à ton prochain mouvement.
- Tu te rends à la salle de musculation pour y recruter des acolytes musclés
- Tu te rends au mémorial de la Shoah de Berlin pour y recruter des acolytes musclés
- Tu te rends au parc pour y allumer une cigarette, prendre un air cool et recruter des acolytes musclés
Tu pousses la porte du club de fitness et sens un grand souffle d'air chaud, humide et saturé de transpiration. Sans même saluer le coach, tu te rends directement dans le coin des haltérophiles. Quelque chose semble avoir changé depuis la dernière fois.
Tu remarques que les hommes ont des lunettes et sont mal rasés, et que les femmes sont en surpoids et se colorent les cheveux. Il faut te rendre à l'évidence : la société judéo-maçonnique féminisante est passée avant toi.
Tu attrapes un maigrelet qui coure sur un tapis roulant par le col et le soulève à 40 cm du sol.
« — Où sont passés tous les acolytes musclés !!! Réponds-moi, suppôt du néo-jacobiniste asujetti à la nomenklatura médiatico-politico-câbleuse !
— Je... je ne sais p-pas Monsieur. Un petit kabyle extrêmement costaud est passé tout à l'heure et ils sont tous partis avec lui.»
Tu pousses un grognement et lâches l'avorton qui roule sur le tapis et se fait hacher menu par le mécanisme du tapis électrique. Ce Castor est plus malin que tu ne le pensais.
- Tu promets à tous les nu-males de la salle de leur offrir un abonnement à Mademoizelle s'ils rejoignent ton équipe
- Tu te rends à la bibliothèque adjacente à la salle de musculation pour y affiner ta comphréhension de l'Empire
- Tu voles une machine de musculation et pars t'entraîner dans la forêt, par dépit
Tu rentres dans la bibliothèque. En passant par le rayon « histoire de l'humanité », tu attrapes autant de livres sur l'holocauste que tes bras peuvent en porter et vas les insérer dans le rayon « science-fiction ». En chemin, tu croises un gars en train de déplacer des livres de science-fiction vers le rayon « histoire ». Tant mieux, penses-tu, cela libère de la place où tu pourras caser les livres. Alors que tu effectues une quenelle pour manifester ta satisfaction, tu entends un long grincement venant du rayon « histoire ».
- Tu vas voir ce qui se passe au rayon « histoire »
- Tu vas au rayon « BD jeunesse » pour y dévorer un bon album de Boule et Bill
- Tu vas au rayon « documentaires », section « fabrication d'armes artisanales » pour te préparer au combat contre le Castor Dissident
Tu arrives à l'entrée du rayon d'où est venu le bruit strident. Tu cherches du regard la personne que tu as croisée un peu plus tôt, mais elle semble introuvable. Pourtant, le rayon est une impasse et tu ne te souviens pas l'avoir vu sortir.
- Tu appuies sur tous les livres un par un en espérant activer un mécanisme propre à ouvrir un éventuel passage secret
- Tu examines le mur de pierre au fond du couloir
- Tu imites le bruit des pièces d'or qui s'entrechoquent avec ta bouche. S'ils se cachent, ce sont forcément des juifs, et si ce sont des juifs, ils seront forcément attirés à hors de leur cachette
Tu formes un petit haut-parleur avec tes mains et commence à articuler des « cling, cling, cling, cling ». Tu jettes un œil vers le mur de pierre, vers l'étagère de livres, mais rien ne se passe. Tu attends dix secondes de plus, pour être sûr, mais aucun bruit de pas, aucun signe de passage secret, aucun grincement ne vient troubler le silence pesant de la bibliothèque. Quand tu te retournes, tu t'aperçois que Kev Adams, Arthur et Bernard Henri-Lévy sont en train de chercher des livres dans le rayon. C'est curieux, tu ne les avais pas remarqués en arrivant. Avant qu'ils ne te reconnaissent, tu feins de te plonger dans un livre sur la bataille de Tondibi qui opposa, en 1591, le sultanat Saadien du Maroc armés d'arquebuses et l'Empire Songhaï accompagnés d'un troupeau de zébus. Ce faisant, tu amorces un déplacement latéral de type pas chassés de façon à sortir discrètement sans te faire démasquer. Ce ne sont pas trois hommes maigrelets qui te feraient peur, mais ceux-là manipulent les médias, qui sait de quoi ils sont capables. Sorti du rayon, tu places nonchalamment le livre sur l'Empire Songhaï dans le rayon « comique » et tu sors de la bibliothèque, en donnant au passage une violente pichenette derrière l'oreille d'un des nerds qui jouent à du jeu de rôle. Ça fait du bien. Ta journée commençait à manquer cruellement d'action, c'était insupportable. Tu continues à marcher sans prêter attention au nerd qui marmonne quelque chose en essayant de prendre une expression énervée. Tu prends un air détaché, mais intérieurement, tu fais une quenelle.
- Direction le parc, c'est l'heure de l'entraînement
- Direction ton appartement, on va préparer des disques de pisse pour les faire glisser sous l'étagère du rayon « histoire » de la bibliothèque. Si société secrète il y a, il n'y a pas de raison que tu ne puisses pas apporter ton grain de sel à la cérémonie
- Direction l'armurerie « au cochon bleu-blanc-rouge », il est temps de se procurer du tos-ma et il y aura sûrement des acolytes bien musclés là bas
Le Cochon Bleu-blanc-rouge arbore fièrement sur son enseigne une carte de France bleu blanc rouge orné d'une silhouette de cochon, lui même composé de petites fleurs de lys chacune constituées de minuscules croix celtiques. Pas très Charlie, mais imbattable sur le service client. Le rayon disques de pisse est particulièrement bien fourni, avec des moules en forme de scie circulaire, de shuriken et de frisbee. Tu aperçois Eliezer Yudkowski, le créateur de lesswrong, en train d'examiner des armes automatiques. Anticipant une synergie avantageuse entre tes gros muscles et sa rationalité hors pair, tu décides de le recruter dans ton gang.
- Tu vas lui parler pour le convaincre de t'aider avec des arguments rationnels
- Tu lances une campagne de financement participatif sur ethereum pour la construction d'un robot hyper-intelligent qui torturera tous ceux qui n'ont pas participé au financement
- Tu le questionnes innocemment sur ce qu'il est en train de faire
Yudkowski t'explique qu'il examine le niveau d'intelligence des armes automatiques pour voir si elles pourraient acquérir une conscience propre. Il commence alors une explication longue et fastidieuse, quoique techniquement correcte, sur la notion d'intelligence artificielle positive ou négative. Comme il voit que ça ne t'intéresse pas trop, il te propose de faire un dilemme du prisonnier à titre d'exemple. Il attrape deux belles masses d'arme sur un présentoir et les pose sur le comptoir. "Je vais compter jusqu'à trois et nous mettront chacun notre main en avant, avec le pouce soit vers le haut soit vers le bas. Si nous mettons tous les deux le pouce vers le haut, on gagne chacun une masse d'arme offerte par le patron, si on le met tous les deux vers le bas personne ne gagne rien. Mais si l'un d'entre nous met le pouce vers le bas tandis que l'autre le met vers le haut, il gagne les deux masses d'arme et l'autre doit payer l'addition. Tu es prêt ? Un, deux,...
- Tu mets le pouce vers le haut
- Tu mets le pouce vers le bas
- Tu effectues une quenelle
Le patron est un homme adorable, il est en fait ravi d'offrir une tournée à son prochain, surtout quand il s'agit de masses d'arme. À la vitesse de l'éclair, tu avances ta main avec le pouce orienté vers le bas. Tu jettes un regard furtif vers le poing de Yudkowski et vois que son pouce est tourné vers le haut. Le con. Il se met alors à pleurer tandis que tu te saisis des deux masses d'arme. Aussitôt son téléphone sonne, et tu entends dans le haut parleur la voix du Castor Dissident. Impossible de comprendre ce qu'il dit, mais après avoir raccroché, Yudkowski t'annonce qu'il se battra au côté du Castor lors du Combat Final, tout en déposant une liasse de billets sur le comptoir pour payer les masses. Il sort de la boutique en te faisant des commentaires désobligeant sur ton niveau de rationalité médiocre. Au même moment, tu vois passer un CRS qui sort du magasin avec une mitrailleuse sous le bras.
- Tu rattrapes Eliezer et essaies tes nouvelles masses d'arme sur lui
- Tu retournes à la bibliothèque pour élucider le mystère du passage secret mystérieux
- Tu prends le CRS en filature
À la sortie de la boutique, tu vois Eliezer qui s'éloigne d'un pas guilleret et donne une pièce de monnaie à un musicien de rue qui joue du tuba, puis continue en direction de la boulangerie d'à côté, où il achèterait bien un délicieux pain au chocolat et pourquoi pas un peu de guimauve pour ses enfants, qui la dégustent toujours avec beaucoup de joie. Pour l'heure, c'est Eliezer qui va déguster : tu lui plantes vigoureusement la première masse d'arme dans le cuir chevelu et la seconde dans la joue droite. Le malheureux perd immédiatement connaissance et tombe en avant comme s'il eût s'agit d'un gros bloc de savon. Le visage plaqué contre le bitume, il n'a pas l'air de tenter de se relever. Tu gagnes 300 points d'expérience (+1 en attaque) et fais une quenelle tandis que résonne la musique de fin de combat de final fantasy 7. Quelqu’un s'approche de toi avec prudence, une matraque brandie dans une main et un bouclier anti-émeute dans l'autre. C'est le CRS de tout à l'heure. Il beugle dans son talkie-walkie, "RENFORTS MAXIMUM, AGRESSION TERRORISTE ANTISÉMITE ET ANTIREPUBLICAINE À L'ARME BLANCHE, MOTIVATIONS INCONNUES, AU MOINS UNE VICTIME". Déjà la sirène des voitures de police et le flip-flop des hélicoptères se fait entendre.
- Tu continues et attaques le CRS
- Tu examines le mur de pierre
- Tu sors ta caméra et filme, ce sera utile pour ta chaîne
Tu fonces sur le CRS en faisant tournoyer tes masses d'arme au dessus de ta tête. Le CRS tient sa matraque en l'air, immobile. À l'instant où tu lances la première estocade, il bloque tes deux armes qui restent plantées dans son bouclier. Alors que tu tires dessus pour les décrocher, il lève sa matraque au dessus de toi et s'apprête à frapper. À ce moment là, tu entends des gens qui scandent des slogans derrière ton dos : « Non aux violences policières, justice pour Théo et Adama, police partout justice nulle part, les aristocrates à la lanterne et patati et patata ». Ce sont les usulets de la salle de muscu qui sont tous sortis pour assister à l'altercation. Certains d'entre eux filment la scène avec leur téléphone. Face à cette pression, toi et le CRS baissez vos armes et vous faites un gros câlin, pour laisser croire aux militant·e·s que ceci était une performance artistique contre la brutalité de la police. Le CRS murmure dans ton oreille, « quel dommage, ça commençait à devenir intéressant ». « Secondé », tu lui réponds, et tu lui expliques ta situation. Le CRS te révèle alors qu'il a des origines dans le lointain et énigmatique Orient, ce qui le conduit naturellement se ranger à tes côtés face au Castor Dissident qui lui n'est pas très versé dans la Réconciliation.
Ahmed le CRS rejoint l'équipe !
131
211
110
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- Vous vous rendez dans un bar pour vous murger et prendre un air cool
- Tu vas à la caserne pour recruter des acolytes parmi ses amis CRS
- Tu retournes à la bibliothèque pour résoudre le mystère du passage secret maudit
La bibliothèque municipale est étonnamment vide aujourd'hui. Tu retournes au rayon Histoire, à l'endroit même où l'étrange énergumène de la dernière fois s'était volatilisé. Un bref coup d'œil aux livres te permet de vérifier que, conformément à tes attentes, les livres sur l'holocauste que tu avais mis au rayon Science-fiction ont été remis à leur place. Rien d'étonnant, les bibliothécaires ne sont pas capables d'affronter la vérité en face, donc ils te censurent pour échapper à la dissonance cognitive. Encore une preuve que tu as raison.
Tu commences à tirer sur tous livres les uns après les autres en espérant découvrir le mécanisme qui cache le passage secret. Abbasides, Achaemenides, Aksumites, Anatoliens, Assyriens, Araméens ... Au bout de quelques heures sans succès, tu te rappelles que le personnage était en train de déplacer des livres de fiction vers le rayon histoire. Tu cherches donc un ouvrage de fiction, et après quelques essais, tu en trouves un qui oppose une forte résistance quand tu essaies de le tirer vers toi. C'est La Révolution des Fourmis. Quand tu essaies de le sortir du rayon, un pan entier d'étagères se met à pivoter et tu te retrouves de l'autre côté. Face à toi se tient un individu chauve avec des lunettes, portant une sorte de stéthoscope sur la tête, et qui t'apostrophe ainsi :
« Bienvenue, étranger. Si tu es ici, c'est que tu as lu les deux premiers tomes de la trilogie des Fourmis et, malgré tout, tu n'as pas été découragé et tu as voulu lire le troisième. Je te félicite. Tu es le premier à atteindre ce niveau d'ascension spirituelle. Ce casque que je porte permet de parler aux fourmis. Y a-t-il quelque chose que tu aimerais leur demander ? » En effet, à ses pieds, tu peux apercevoir une colonne de fourmis qui vont et viennent entre l'extrémité du stéthoscope et une petite faille dans le mur de pierre.
- La force physique d'une fourmi n'est pas très élevée, mais comme elles sont très nombreuses, elles peuvent quand même être utile. Tu demandes à parler à la Reine pour sceller un contrat.
- Tu leur demandes d'aller espionner le Castor Dissident
- Tu espères acquérir un peu de sagesse auprès de leur culture millénaire, alors tu lances une conversation philosophique sur Israël
Tu mets le stéthoscope sur tes oreilles et commences à dialoguer avec la reine des fourmis.
« — Bonjour, j'aime le miellat.
— Peuple fourmi, la réconciliation a besoin de votre aide. J'aimerais recruter vos soldates pour un combat contre un nabot kabyle à la solde du sionisme — et c'est vérifiable.
— Êtes vous du miellat ?
— Un journaliste français, c'est soit un chômeur soit une pute.
— Miellat.
— Aujourd'hui les artistes crèvent en banlieue dans des chambres de bonnes au bord du suicide et les décideurs sont entre eux avec des putes ukrainiennes à s'arroser de champagne.
— Mmmm miellat.
— Récuser l’organisme qui au moyen des mécanismes d’introjection/projection vous empoisonne, c’est cultiver l’évènement, le mouvement, la migration, l’intermezzo, « l’objeu » au sens de Pierre Fédida — avec Ponge —, c’est préférer l’épopée moléculaire qui couple les machines désirantes, au règne du molaire — reterritorialisant sur des fonctions immobiles — au risque de la paranoïa.
— D'accord. »
S'il eût s'agit d'un humain, vous auriez échangé une poignée de main pour sceller le deal, mais là vous vous contentez de vous faire un petit sourire embarrassé, à défaut de mieux. Une escouade de fourmis soldates et ouvrières se joint donc à tes rangs. Difficile de les compter, mais une rapide estimation te fait penser qu'il y en a approximativement un googolplex. Le mystérieux personnage à lunettes se joint aussi à toi, sans lui-même trop savoir pourquoi. Tu acceptes, anticipant que sa présence ne changera pas grand chose de toutes façons.
Les fourmis et Bernard l'hurluberlu rejoignent l'équipe !
Négligeable
Négligeable
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255. Si elles pouvaient respirer sous l'eau, elles domineraient les dauphins, c'est dire.
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- Tu vas acheter une bouteille d'insecticide, juste au cas où ça dégénerait
- Tu vas vite dans la forêt voisine pour tester le stéthoscope sur d'autres insectes
- Tu rentres chez toi et vas sur Youtube pour se tenir au courant de la situation
Porté par des fourmis qui se disposent sous tes pieds pour former des sortes de petits coussins, tu avances à toute vitesse sur les trottoirs de la ville comme si tu étais sur un tapis roulant. Bientôt, tu aperçois la forêt lointaine, celle où l'on entend le coucou (celui qui, du haut de son grand chêne, répond au hibou). Tu regardes autour de toi pour y trouver quelque écureuil, musaraigne ou corbeaux à qui tu pourrais t'adresser. À tout hasard, tu essaies ton stéthoscope traducteur sur le tronc d'un vieux chêne couvert de lichen. Au départ, tu n'entends rien qui ressemble de près ou de loin à de la parole, mais après quelques secondes, tu commences à distinguer quelques mots. « -culé ! Pute ! femme opprimée par le patriarcat ! Anus ! ».
- Ça ne se passera pas comme ça, tu te précipites au Loxam le plus proche pour y louer une tronçonneuse
- Tu utilises le microphone intégré au stéthoscope pour lancer une conversation avec le chêne sur des sujets aussi passionants que le sionisme, la mise en scène des attentats du Bataclan par la DGSE et l'assassinat de Jean-Paul Admette par Jamel Debbouze en 1990
- Tu grimpes sur l'arbre pour observer les alentours
« — Bonjour l'arbre.
— Le bouchon de liège est dans ton anus, et je pousse encore avec mon phallus.
— Je vous demande pardon ?
— Attends c'est qui qui parle là ? Qui est là ? »
Deux têtes sortent du feuillage de l'arbre. Tu reconnais immédiatement Okou Armand Gnakouri alias Kaaris et Elie Yaffa, alias Booba. Ils sont venus ici pour régler leurs différends OKLM. Tu songes un instant à en recruter un pour le combat, alléché par leurs corps luisants et bodybuildés, puis tu te souviens que Kaaris est beaucoup trop faible et que Booba est beaucoup trop juif.
- Tu leurs demandes s'ils ont accès à des armes
- Tu leurs demandes les coordonnées d'autres rappeurs en espérant que tu en trouveras de moins faibles et moins juifs
- Tu secoues l'arbre jusqu'à ce qu'ils tombent
Alors que tu secoues le vieux chêne, non seulement les deux rappeurs vedettes mais aussi une demi-douzaine d'adolescents en tenue streetwear tombent de l'arbre et viennent s'écraser dans les buissons adjacents. Ils étaient manifestement venus assister à la joute verbale entre B2O et K2A. Tous ont l'air d'avoir été rendus inconscients par l'impact sur le sol, mais, avec l'aide de Bernard et du CRS, tu vérifies qu'ils sont tous bien vivants. Ton portable se met à vibrer. C'est un message du Castor Dissident. Il a réservé une arène, normalement utilisée pour des combats de coqs illégaux dans le 18e arrondissement parisien, pour servir de cadre au Combat des Titans. Il est maintenant trop tard pour reculer : le combat est imminent.
- Tu transportes tous les fans chez toi, dans ta cave, tant qu'ils sont inconscients. Tu leur trouveras une utilité plus tard.
- Tu décide de tenter un truc : tu commandes aux fourmis de rentrer dans leurs oreilles pour prendre le contrôle de leurs cerveaux.
- Tu fais les poches de Booba et Kaaris en espérant y trouver quelque oseille ou un peu de drogue.
Tu regardes avec curiosité les jeunes ienclis se tortiller dans d'atroces convulsions alors que les fourmis leurs rentrent dans les oreilles. Cela dure quelques minutes, puis ils ne bougent plus du tout. Enfin, après quelques instants, les jeunes se réveillent. Une fourmi soldate du nom de 103 683ème t'informe qu'elles n'ont pas réussi à prendre le contrôle de leur cerveau, en revanche ils souffrent maintenant de dommages cérébraux irréversibles qui les rendent beaucoup plus facile à manipuler. Quelque chose dans le pantalon de survêtement de Kaaris semble attirer les adolescents comme un aimant. Ton ami le CRS fouille ses poches et en sort un petit pochon contenant des morceaux de plantes à feuilles opposées palmatiséquées, pétiolées avec segments acumino-lancéolés et bractées en panicules rameuses, probablement du brocoli ou de la ciboulette. Pour des raisons bien mystérieuses, les jeunes sont fascinés par ce pochon en plastique et marchent vers lui comme des zombies, en s'arrêtant de temps en temps pour tousser une poignée de fourmis. Pendant ce temps, une notification Youtube t'annonce que le Castor Dissident a publié une nouvelle vidéo, qui t'es directement adressée.
« — Je t'attends dans l'arène, Alain Sarouel !!! Et j'ai une petite surprise que je suis sûr que tu vas adooorer !!! » dit-il avant d'éclater dans un rire sournois tandis qu'un cliquetis mécanique se fait entendre en arrière-plan.
- Tu place des boulettes de cannabis dans le flashball du CRS afin qu'il puisse diriger les ados à distance en tirant dans une direction donnée.
- Tu roules des joints pour tout le monde, vous fumez tous un maximum de weed et prenez un air cool avant de vous diriger vers l'arène
- Tu secoues les jeunes jusqu'à ce qu'ils reprennent leurs esprits
Le pistolet à weed semble fonctionner parfaitement. Tu l'utilises donc pour guider les ados vers votre prochaine destination : l'ARÈNE. Les vestiaires de l'arène sont petits mais confortables, malgré la présence de plumes arrachées collées un peu partout sur les murs et le sol jonché de graines pour gallinacée.
Ci-dessous un résumé de l'équipe des gentils.
Deux masses d'armes. Sweat-shirt avec des manches graduées pour mesurer l'amplitude des quenelles.
Casque, coudières, jambières, matraque, bombe lacrymogène, bouclier anti-émeute, pistolet à weed.
131
211
110
18
L'amour comme épée, l'humour comme bouclier.
45
17
141
200
Aucun.
Négligeable
Négligeable
14
255. Si elles pouvaient respirer sous l'eau, elles domineraient les dauphins, c'est dire.
Casquettes, baskets, survêts, bâtons ramassés dans la forêt.
98
150
45
3
Y a-t-il quelque chose que tu souhaiterais faire pour parachever ta préparation ? Quand tu es prêt, passe la porte pour commencer le combat.
L'arène est vaste, couverte de sable et nombreux sont les chalands qui sont venus assister au spectacle. Dieudonné prend le micro, et rappelle les règles du MMA : « Tous les coups sont permis, le dernier qui meurt à gagné. Il est interdit de pleurer. Les filles ne sont pas autorisées sur le terrain de combat. »
Cinq acolytes musclés en justaucorps attendent au milieu du terrain. En dépit de ton hétérosexualité ardente, tu ne peux te soustraire à un soupir d'admiration en voyant leur corps bodybuildés et leur fesses parfaitement galbées.
Derrière eux, au fond à gauche, tu vois la silhouette d'un robot de trois mètres de haut. Ses bras se terminent par des pinces et sont ornés de lance-flammes. Le corps du robot est surmonté d'un bocal dans lequel flotte la tête coupée d'Eliezer Yudkowski, bardée de capteurs, flottant dans un liquide nutritif luisant. C'était donc ça, la surprise. Tu aurais mieux fait de réduire le cadavre en charpie après l'avoir tué. Erreur regrettable pour quelqu'un de ton expérience. Cela dit, ça ne faisait pas partie des options donc bon.
Enfin, dans la pénombre à l'extrémité opposée du terrain, tu distingues, juché sur son cheval, ton ennemi mortel, le Castor Dissident. Afin que l'on voie mieux ses muscles saillants, il est venu dans le plus simple appareil — son seul vêtement est un cache-sexe constitué de touffes de cheveux de toutes les couleurs, vraisemblablement arrachées à des féministes.
Ci-dessous un résumé de l'équipe des méchants.
Un cimeterre recourbé de fabrication kabyle dans la main droite, plié plus de 100 fois. Un écu dans la main gauche. Un cheval.
255
255
144
199
Justaucorps, baskets, bandeau pour la sueur, déodorant. Portent respectivement un katana, une hallebarde, un poing américain, un nunchaku et une batte de baseball cloutée.
190
110
120
18
Lance-flamme × 2, pinces × 2, lance-missile pectoral (usage unique).
240
170
13
Incalculable
Dieudonné, accompagné par les cris du public, fait le décompte : « Trois, Deux, Un... Parteeeeeez ! » s'écrie-t-il en faisant une quenelle épaulée pour signifier le début du combat.
À partir de maintenant, c'est à toi d'écrire l'histoire. Attention : tout doit être scientifiquement valide. Je vérifierai.